Lancée dans la préparation d’un atelier sur « le sens de l’engagement », je me heurte à la définition même de l’engagement.

Quotidiennement la notion d’engagement apparaît sur les réseaux sociaux. Présenté comme la panacée de l’employé épanoui et de l’entreprise performante, l’engagement est la nouvelle injonction à laquelle il faut répondre.

 

L’engagement n’est pas « que » professionnel. Il est même plutôt associé à la sphère privée : le mariage étant l’engagement «pour le meilleur et pour le pire » entre les époux pour toute une vie.

Très connoté, lorsqu’on évoque l’engagement politique, il est alors assimilé au militantisme. On le aussi retrouve dans le monde associatif avec « l’engagement bénévole ».

 

Quel est le dénominateur commun entre engagement bénévole, engagement politique et engagement professionnel ?

 L’atelier que j’anime réunit une vingtaine de personnes qui vivent l’engagement associatif et parfois politique au quotidien. La majorité des participants ressentent un niveau d’engagement supérieur à 8 sur une échelle de 1 à 10. Dans le contexte professionnel, la moyenne est légèrement plus basse :  seules 2 personnes ressentent un niveau d’engagement inférieur à 5.

L’engagement serait-il contagieux ? Une personne engagée dans la sphère associative ou politique aurait-elle tendance à être plus engagée professionnellement ?

 

Nous allons alors explorer l’engagement en « images ». Chaque personne choisit une photo et une seule qu’elle associe à l’engagement. En mettant les choix les uns à côté des autres, on visualise la diversité et la richesse de ce que, collectivement nous mettons derrière cette notion.

 

 

 

 

 

Les mots et les commentaires qui ont amené au choix de ces photos fusent et reflètent la multiplicité et la complexité de l’engagement, aussi émotionnel qu’intellectuel…

 

Entre comportements, ressentis, attentes, ce nuage de mots nous rappelle que l’engagement ne vient pas que « de la tête », il vient du « cœur » et des « tripes », il vient nous chercher dans nos valeurs pour nous mettre en mouvement et agir.

 

 

Que cherchons-nous quand nous nous engageons ?

 

Que ce soit un engagement associatif, politique ou professionnel, nous souhaitons à travers lui 

  • être reconnu, valorisé, utile
  • défendre une cause, soutenir des actions qui ont du sens pour nous
  • partager des valeurs communes
  • faire partie d’un groupe, d’une communauté
  • se développer
  • partager ses compétences, échanger ses idées
  • occuper son temps et dépenser son énergie

 

Ce sont des ambitions nobles qui conduisent l’engagement. Mais…

 

On a dit « engagé »… pas « enragé » !

 

Attention de ne pas passer de l’engagement au sur-engagement. Vouloir « s’engager à fond » dans tout ce que nous faisons (personnel, professionnel, associatif, politique…) est

  • illusoire (nos ressources, notre temps et notre énergie sont limités et suivent des cycles de variation d’intensité favorisant la récupération)
  • contre-productif (risque de dispersion)
  • dangereux (l’épuisement voire le burnout atteignent l’intégrité physique et psychologique)

 

A trop donner de soi, on pourrait bien finir par se perdre soi-même.

 

Soyons donc vigilant au curseur de « notre niveau » d’engagement dans nos différents investissements

  • afin d’assurer un équilibre et un bien-être personnels dans le temps
  • pour que la cause que nous soutenons et nous-même allions dans le « bon » sens.

 

Catégories : engagement

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